Ce volet spécifique de la résolution de la crise malienne devra être enclenché rapidement. Nous invitons le Gouvernement à s'appuyer dans ce cadre sur l'apport de la coopération décentralisée et sur la vitalité des relations entre les collectivités territoriales françaises et maliennes.
Mais là aussi, nous avons besoin de plus d'Europe pour enclencher un véritable plan de développement du Sahel, via le FED ou via un instrument spécifique dédié au développement de la zone.
De l'Atlantique à la mer Rouge, le Sahel s'apprêtait à devenir le nouveau sanctuaire des djihadistes des quatre coins de la planète. Si, en langue arabe, Sahel signifie « frontière », cette frontière ne nous protégeait de rien. Au contraire, elle menaçait de servir de refuge à des forces obscurantistes et sanguinaires. La communauté internationale ne pouvait pas se permettre de les laisser prospérer sans se mettre en danger.
En prenant ses responsabilités, en mettant un coup d'arrêt aux visées terroristes sur cette étendue stratégique, la France a pris une décision qui l'honore. Monsieur le Premier ministre, dans ce moment grave, la France a besoin de se rassembler et de s'unir. Plus que jamais, il nous revient d'avoir le sens de l'État et le sens de l'Histoire. C'est la raison pour laquelle le groupe SRC à l'Assemblée nationale soutient votre démarche et l'accompagnera jusqu'à l'accomplissement de nos objectifs militaires et politiques pour libérer le Mali de la barbarie et de la violence. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)