Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, notre pays s'est engagé vendredi dernier dans une importante opération militaire au Mali.
Permettez d'abord à l'ancien ministre de la défense d'avoir une pensée particulière pour les hommes et les femmes qui ont rejoint le théâtre d'opérations malien ou qui s'apprêtent à le faire. Je connais comme vous le professionnalisme et l'enthousiasme avec lesquels les militaires français servent leur pays. L'un d'eux, le lieutenant Boiteux, ne reviendra pas de cette mission, et nous saluons à notre tour sa mémoire, comme vous l'avez fait hier aux Invalides, monsieur le Premier ministre. Le sens du devoir, l'esprit d'équipe, l'abnégation jusqu'au sacrifice, le lieutenant Boiteux les a incarnés jusqu'à son dernier souffle.
Le Président de la République a donc décidé de répondre à l'appel au secours des autorités maliennes en engageant nos troupes sur le continent africain. Et il a eu raison. L'UDI approuve sans réserve sa décision.
Cette guerre n'est pas une guerre de choix, c'est une guerre de nécessité. Je veux m'en expliquer. Nous répondons à l'appel des autorités maliennes, mais nous répondons aussi et surtout à l'appel du peuple malien, victime depuis de longs mois du terrorisme djihadiste.