Nous ne pouvions pas laisser Bamako devenir un faubourg de Kaboul. C'est vrai, des soldats français vont risquer leur vie pour Bamako, mais notre devoir était d'être à côté des Maliens et de leur venir en aide.
Si certains ont encore un doute sur la légitimité de notre intervention, je les invite à lire le recensement du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, qui dénombre déjà 250 000 personnes déplacées et 145 000 réfugiés : près de 400 000 Maliens du nord ont d'ores et déjà quitté leur pays ou leur village.
Ne nous trompons pas. Cette intervention ne ressemble pas à celles auxquelles nous étions habitués en Afrique. Si elle est géographiquement africaine, elle est géopolitiquement moyen-orientale.
Il ne s'agit pas, comme au temps de la Françafrique, de protéger un régime, même si celui-ci est issu d'un putsch…