Les battlegroups ou les GT1500 seraient parfaitement adaptés pour des interventions de ce genre. Encore faut-il qu'il y ait une volonté – je vous accorde que ce n'est pas le cas – et des moyens de planification européens. Jean-Louis Borloo l'a dit hier. Il est temps que la France mette l'Europe face à ses responsabilités. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)
Dernier enseignement : l'Afrique change, elle bouge, elle progresse. Son économie s'éveille mais elle n'existe pas encore quand il s'agit de s'organiser pour gérer une crise aiguë.
En résumé, les États-Unis ne sont plus l'hyperpuissance régentant les cinq continents, l'Europe est de façon consternante toujours impuissante et l'Afrique n'est pas encore assez présente.
Comme toujours, et Jean-François Copé l'a évoqué, ce type d'opérations éclaire aussi les questions qui se posent à notre défense, comme le caractère stratégique de nos forces prépositionnées, qui sont un atout formidable pour réagir rapidement. J'ai encore le souvenir de la crise tchadienne, en 2008, où nous avons, assuré la sécurité des ressortissants de soixante pays, Américains compris.
Par ailleurs, monsieur le Premier ministre, sachant qu'il manquera au budget de la défense 30 à 40 milliards d'euros pour atteindre en 2020 le format des armées tel qu'il a été défini par le livre blanc en 2008, nous serions bien inspirés de ne pas en faire une variable d'ajustement (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur les bancs du groupe UMP) et de considérer que l'aéromobilité et les forces conventionnelles sont au moins aussi importantes que le nucléaire.
Je reviens à ce que doivent être nos priorités immédiates.
La première est de sortir de cette impression d'isolement que nous avons tous.