Intervention de Jacqueline Fraysse

Séance en hémicycle du 27 novembre 2015 à 15h00
Modernisation du système de santé — Article 18

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Tout le monde sait – y compris vous, monsieur Jacquat – que trop de nos concitoyens renoncent aujourd’hui encore à se soigner faute de moyens financiers. La généralisation du tiers payant dispense le patient de régler le professionnel de santé au moment de la consultation : elle lève un obstacle financier, et va donc dans le bon sens. C’est pourquoi nous soutenons cette mesure, comme en première lecture. Nous souhaitons néanmoins que le Gouvernement réponde aux préoccupations légitimes qu’ont exprimées les médecins.

Vous dites, chers collègues du groupe Les Républicains, que les médecins sont unanimes à s’opposer à cette disposition : c’est une contrevérité. On ne peut pas dire cela !

Certes, il faut répondre aux préoccupations qu’expriment les médecins pour mettre en oeuvre cette mesure dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions. Il s’agit de surmonter les inquiétudes, notamment au sujet du temps de travail administratif que cette mesure entraînera pour les médecins : leur temps est précieux, ils veulent faire de la médecine, et non accomplir des actes administratifs. Ils veulent que cela se passe dans de bonnes conditions, au bénéfice – évidemment – de leurs patients, mais aussi sans retarder – ce qui est légitime – le versement de leurs honoraires.

Mme la ministre a déjà répondu plusieurs fois à ces questions. J’espère, je veux croire que le Gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour que cela se passe bien. Quoi qu’il en soit, le principe du tiers payant n’est pas repoussé pas le corps médical ; s’il est bien appliqué, il facilitera les choses pour tout le monde.

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