Intervention de Jean-Louis Touraine

Séance en hémicycle du 27 novembre 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Article 32 b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission des affaires sociales :

M. Hamon a raison de dire que le code de la santé publique prévoit actuellement que les ophtalmologistes doivent indiquer, sur l’ordonnance, l’écart inter-pupillaire. Il a raison également en indiquant que la plupart d’entre eux ne le font pas de façon régulière.

On se heurte ici à une authentique difficulté. D’un côté, l’on recherche le prix le plus limité possible : nous sommes tous d’accord avec cet objectif. De l’autre, il faut veiller à la qualité, à la sécurité des équipements optiques. Il est difficile, dans cette opposition, de formuler un avis catégorique.

Il est trop tard maintenant pour cela, mais nous aurions pu trouver une solution en indiquant que l’écart pupillaire doit être inscrit sur l’ordonnance à la demande du patient. En effet, il n’est pas nécessaire de le faire à chaque fois, car cet écart ne change pas après l’adolescence. Il suffit donc que ce soit marqué sur la première ordonnance après le passage à l’âge adulte : cette valeur sera ensuite valable jusqu’à la fin de notre vie.

Exiger que l’on mesure l’écart pupillaire et qu’on l’inscrive sur l’ordonnance à chaque consultation est quelque peu excessif ; on aurait pu trouver une solution médiane en précisant que cela doit être le cas quand le malade le sollicite, soit parce qu’il a perdu une ordonnance antérieure sur laquelle cette mesure figurait, soit parce que c’est la première fois qu’il demande des lunettes.

Dans ces conditions, et compte tenu de la discussion qui a eu lieu en commission à ce sujet, je donne un avis de sagesse.

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