Les cars sont partis vite, et c'est un beau succès ; mais les gares routières n'ont pas suivi. Le sujet est complexe. Les nouvelles régions devront mettre en place un schéma régional de l'intermodalité, qui concernera beaucoup d'acteurs : collectivités territoriales – communes, métropoles, communautés de communes –, la SNCF, les emprises aéroportuaires. Où en est-on de la réflexion dans ce domaine ? À l'époque, j'avais émis le souhait de mettre d'emblée l'intermodalité au coeur du dispositif : la loi aurait dû dès le départ imposer de construire des gares routières à côté des gares ferroviaires et maritimes, et des aéroports, pour mettre un terme à la malédiction française des modes de transport en silos. Notre pays a un grand retard en matière d'intermodalité : on pensait que mettre une gare routière près d'une gare SNCF, c'était amener le concurrent dans la bergerie, alors que l'intermodalité est un jeu à somme exponentielle puisque les deux modes impliqués en profitent. Il faudrait que les cars que l'on met en place puissent immédiatement desservir les aéroports et les gares ferroviaires et maritimes, dans une logique de complémentarité qui décuplerait l'efficacité du système. Par ailleurs, nos villes ne pourront pas supporter longtemps le développement des cars si les voyageurs sont embarqués et débarqués sur la chaussée. Où en sont vos réflexions et quelles sont les échéances pour ce texte d'application ?