Intervention de Herlind Gundelach

Réunion du 25 novembre 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Herlind Gundelach, membre du groupe parlementaire CDU-CSU :

Je tiens moi aussi à vous remercier de nous avoir invités. C'est très volontiers que nous sommes venus, surtout dans les circonstances présentes.

L'union de l'énergie est un projet récent : il ne date que de 2014. La Commission européenne n'est pas seule compétente en matière énergétique : le mix énergétique reste déterminé par chaque pays pris individuellement. C'est l'un des problèmes que pose la définition d'une politique énergétique au niveau de l'Union européenne.

L'Allemagne, quant à elle, a décidé très tôt d'abandonner l'énergie nucléaire et cette décision a été accueillie très favorablement par l'ensemble de la population. Reste le problème des coûts de la transition énergétique : il ne faudrait pas remettre en cause l'acceptation de cette politique par la population. Car nous allons devoir investir encore beaucoup.

En Allemagne, l'approvisionnement en énergie dépend surtout du privé. Les gros exploitants d'autrefois ont cédé la place à de nombreuses coopératives ou à des particuliers qui produisent de l'électricité et bénéficient à ce titre de subventions. En France, en revanche, l'approvisionnement énergétique est essentiellement aux mains des pouvoirs publics. Dès lors, la manière de procéder à l'avenir ne saurait être la même.

Je le répète, nous avons pris la décision de sortir du nucléaire ; reste à savoir si les entreprises qui produisaient de l'énergie nucléaire vont être capables de démanteler leurs centrales et si elles ont suffisamment provisionné.

Qui est responsable du traitement et du stockage des déchets ? Cette question fait encore débat. Pour nous, cette responsabilité appartient aux exploitants, mais aussi à la société : elle est globale, puisque nous avons décidé dans les années soixante de miser sur l'énergie nucléaire. En outre, nous ne pouvons pas encore chiffrer le coût des opérations de retraitement et de stockage : il est exact que nous avons pris des décisions sans en maîtriser totalement les conséquences financières. Les coûts devraient donc être partagés entre les exploitants et la société – c'est-à-dire, bien sûr, les contribuables.

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