Intervention de Christophe Bouillon

Séance en hémicycle du 1er décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Cop21

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

Monsieur le Premier ministre, la COP21 a commencé. C’est un rendez-vous international dont la planète est tout à la fois le sujet, l’objet et le projet. On peut résumer ainsi le constat partagé par ses participants : le changement climatique, c’est maintenant.

Les derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, nous montrent que ce constat est désormais irréfutable et sans équivoque. Chacun connaît les impacts du dérèglement climatique en cours : inondations, phénomènes climatiques extrêmes, hausse du niveau de la mer, perte de biodiversité et déplacements de populations.

Face à ce constat accablant, nous ne pouvons demeurer les bras ballants ou croisés : il y a un combat à mener – c’est même le combat du siècle. On peut le traduire par l’impératif de limiter l’augmentation de la température moyenne de la Terre à 2 degrés Celsius. Cela passe par une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre.

Dans ce combat, la France est mobilisée comme jamais : l’équipe France est sur le pont. Il faut saluer le rôle du Président de la République, le vôtre, monsieur le Premier ministre, ainsi que le formidable déploiement diplomatique de Laurent Fabius, président de la COP21, et l’action de Ségolène Royal, qui conduit la délégation française et qui assure la mobilisation autour de l’agenda des solutions.

Cette mobilisation vise à obtenir un accord que nous voulons universel, ambitieux, contraignant, c’est-à-dire vérifiable, différencié et financé.

La voix de la France porte, car nous sommes exemplaires. Dans l’avant-garde que constitue l’Union européenne, la France est reconnue et saluée comme exemplaire depuis le vote de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

Cette loi est une formidable boîte à outils qui doit permettre à la France de tenir ses engagements européens – et même d’aller au-delà – tout en définissant une stratégie bas carbone tout à la fois riche en emplois et bonne pour l’environnement.

Le plaidoyer pour le climat est tout sauf le procès de l’énergie.

On ne part donc pas de rien, mais, bien évidemment, rien n’est gagné. La négociation est engagée ; elle mérite que nous poursuivions nos efforts jusqu’au bout.

Monsieur le Premier ministre, quels sont le message et la feuille de route de la France pour la justice climatique ?

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