Madame la secrétaire d’État chargée du développement et à la francophonie, la Conférence de Paris sur le climat, la COP21, a officiellement débuté hier ; elle accueillera près de 150 chefs d’État et 45 000 personnes. La France s’affiche ainsi à la tête de la plus grande alliance pour le climat. Outre l’objectif clé, qui est d’aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant, qui permettrait de contenir le réchauffement climatique à 2 degrés, la COP21 sera l’occasion de favoriser la solidarité et la coopération internationale, notamment en direction des pays du continent africain.
L’Afrique subit effectivement un triple paradoxe. D’abord, en termes de responsabilité, c’est le continent qui émet le moins de gaz à effet de serre, avec moins de 3 % des émissions mondiales. Ensuite, en termes de vulnérabilité, si le continent africain est le moins pollueur, il est pourtant la première victime du changement climatique, dont les effets sont dévastateurs pour l’avenir de ses jeunes, quand les moins de 20 ans représentent 50 % de sa population. Enfin, en termes d’accès à l’énergie, si l’Afrique possède le plus grand potentiel de développement d’énergies renouvelables, ce sont les trois quarts de sa population qui sont privés d’électricité.
Pour donner l’exemple, le Président de la République s’est engagé, en septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, à renforcer notre aide au développement de 4 milliards d’euros supplémentaires, afin de parvenir aux 100 milliards de dollars par an, à l’horizon 2020, promis par les pays riches.
Madame la secrétaire d’État, pouvez-vous nous dire dans quelle mesure la COP21 permettra de mobiliser des financements en faveur de projets concrets en agriculture, sur les technologies vertes ou les énergies renouvelables, qui bénéficieront aux pays pauvres et vulnérables, notamment du continent africain ?