Intervention de Christophe Sirugue

Séance en hémicycle du 1er décembre 2015 à 15h00
Modernisation du système de santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Sirugue :

Mais cette reconnaissance vaut aussi pour le quotidien : 365 jours par an, nos personnels de santé sont à la disposition des patients sur l’ensemble de notre territoire.

Si nous avons un système de santé de qualité, c’est parce qu’il a su régulièrement s’adapter, se réformer ; c’est parce qu’il a intégré le fait que les besoins et les attentes évoluent sans cesse et doivent pouvoir être suivis de près. Nous le devons à ces professionnels de santé comme à l’ensemble de nos concitoyens.

Nous avons aujourd’hui à relever des défis liés au vieillissement de la population, au développement des maladies chroniques, à des pathologies nouvelles et à des inégalités de santé que nous avons évoquées tout au long de nos débats.

Ce projet de loi est là pour y répondre. Il a donné lieu – et je tiens à le redire, car j’ai lu ou entendu que nous avions traité cela à la va-vite – à de très longs échanges, à des débats nécessaires et importants avec les professionnels de santé, les représentants des patients et, bien sûr, la représentation nationale. Il a été examiné à l’Assemblée nationale, au Sénat, puis de nouveau à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, le législateur prend ses responsabilités, non sans ignorer les questions posées et les interrogations qui subsistent, notamment parmi les médecins. La grande conférence de santé permettra d’aboutir sur ces différents sujets.

Ce texte se veut une réponse à la hauteur des enjeux. Les enjeux de prévention tout d’abord, car les politiques de prévention sont essentielles dans un système de santé. Elles doivent tenir compte des problématiques auxquelles nous sommes confrontés, principalement celle des addictions – addiction au tabac, toxicomanie, dont on constate les ravages. Nous devons nous montrer ambitieux. La proposition d’expérimentation que nous avons autorisée sur les salles de shoot en est une illustration intéressante.

La prévention est tout aussi essentielle pour la santé des jeunes. Nous savons combien ces éléments peuvent être handicapants pour la suite du parcours des jeunes concernés et combien il est nécessaire de mettre en oeuvre des politiques de prévention le plus tôt possible auprès de cette population particulière.

Les enjeux de proximité ensuite. Nous sommes tous interrogés sur cette proximité et sur l’accès aux soins ; nous rencontrons tous dans nos permanences des interlocuteurs venus nous confier leurs inquiétudes et leurs angoisses. Ainsi le tiers payant – qui sert me semble-t-il de catalyseur à une autre problématique qu’il ne faut pas sous-estimer – est revendiqué par sept Français sur dix. Sa mise en place participe de cette politique de proximité et d’accès aux soins.

Nous avons également voulu renforcer le secteur hospitalier public, non par défiance à l’égard du secteur privé, mais parce que nous considérons qu’il remplit des missions de service public qui exigent que nous lui donnions les moyens de travailler dans le cadre de coopérations que je juge essentielles.

Les enjeux liés aux droits des patients enfin. Il fallait reconnaître que le système était un peu fermé et qu’il était nécessaire de laisser une place aux patients, à leurs associations et, bien sûr, à l’action de groupe. C’est ce que nous proposons au travers de ce texte.

Bref, ce texte participe de cette évolution régulière, nécessaire du système de santé, pour répondre aux attentes de nos concitoyens. Pour ces raisons, madame la ministre, vous pouvez bien sûr compter sur le vote favorable du groupe socialiste sur ce texte.

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