Je m'exprime cette fois en tant que porte-parole du groupe UMP.
Secteur en pleine croissance, le jeu vidéo est devenu la deuxième pratique culturelle, tant par le nombre de personnes concernées que par le chiffre d'affaires. Il s'agit aussi d'un secteur dans lequel la France est l'un des premiers pays au monde. Il serait donc désespérant que nous ne parvenions pas à localiser durablement en France cette activité. Mais la concurrence que nous subissons en ce domaine – notamment du Canada et du Royaume-Uni – est à la limite du dumping. Le crédit d'impôt que les Britanniques souhaitent instaurer si Bruxelles les y autorise est beaucoup plus généreux que le dispositif français, car il couvre des dépenses plus larges et sera plus facile à obtenir. Je crains donc que l'hémorragie ne se poursuive au profit des jeux produits en Grande Bretagne.
S'agissant de la diffusion de France 24 sur la TNT, si l'audiovisuel extérieur est intégralement financé par la contribution à l'audiovisuel public sans être accessible gratuitement sur le territoire national, il risque d'être fragilisé et cette contribution délégitimée. N'oublions pas non plus que des millions de personnes d'origine étrangère qui résident dans notre pays peuvent être intéressées par un regard français sur l'actualité internationale : les priver de cette source d'information reviendrait à les condamner à suivre des médias plus radicaux. Nous rendrions ainsi un mauvais service à la sécurité de notre pays et à la manière dont se forge l'opinion publique eu égard à l'actualité internationale.