À cette fin, nous avions prévu une TVA anti-délocalisation, que vous voulez supprimer. Or, la différence de coût du travail entre notre pays et l'Allemagne atteint 8 à 25 % selon les secteurs : services, industrie ou agriculture.
Aux antipodes de cette politique, vous avez cherché à fourvoyer les Français, en prétendant qu'il suffirait de brandir les mots magiques de croissance et d'eurobonds, des talismans, pour retrouver le confort d'avant la crise.
De même, vous avez cherché à prendre la tête du syndicat des pays du Sud les plus endettés – j'allais dire les plus fauchés – dans le but d'isoler l'Allemagne et de la contraindre à donner sa carte de crédit et son code secret pour financer les dettes de l'ensemble de l'Europe.
Or, l'Allemagne ne paiera pas ! Elle n'a aucune intention de le faire, elle qui, depuis douze ans et un chancelier socialiste dénommé Gerhard Schröder, a fortement baissé le coût du travail, réformé ses filières industrielles et dopé l'innovation. Le chauffeur de taxi ou l'employé de Stuttgart ou de Hanovre, qu'il vote CDU ou SPD, n'entend pas financer les faux aveugles grecs et n'a pas de tendresse particulière pour nos 35 heures ou les retraites que vous voulez ramener à 60 ans !