Monsieur le député, vous posez une question sur un sujet fondamental, qui, vous le savez, occupe depuis de longs mois la diplomatie française, le Président de la République et le président de la COP Laurent Fabius. Je vous demande d’ailleurs d’excuser son absence. En tant que président de la COP, il est en ce moment au Bourget avec la ministre de l’environnement, qui représente la France dans les négociations.
Un accord ambitieux à Paris est à portée de main. Il est essentiel. Le Président de la République a rappelé qu’il ne s’agissait de rien de moins que de la survie même de la planète. Ce n’est donc pas une mince affaire.
Plusieurs critères sont importants.
D’abord, nous souhaitons un accord contraignant. C’est indispensable, vous l’avez rappelé. Sans entrer dans le débat sur la nature juridique exacte de l’accord, nous souhaitons que le texte signé à Paris soit contraignant, qu’il comprenne des dispositifs efficaces, et qu’il se traduise donc dans la réalité.
Il faut poser ensuite la question des financements. Les 100 milliards d’euros nécessaires sont eux aussi à portée de main. D’après l’OCDE, 62 milliards d’euros ont été mobilisés dans le courant de l’année dernière. De nouvelles annonces sont attendues. En tout cas, nous espérons que la conférence qui se tient en ce moment donnera lieu à de nouvelles annonces de financement, venant notamment des pays riches.
La France est totalement engagée en ce sens. Nous sommes un des principaux financeurs de la lutte contre le réchauffement climatique. Le Président de la République a eu l’occasion de préciser les chiffres. À l’horizon de 2020, les financements de la France consacrés à ce sujet atteindront 5 milliards d’euros.
En troisième lieu vient la question que vous posez : le développement du lien entre la lutte contre le réchauffement climatique et la construction d’un modèle de croissance plus durable et plus juste. Avec le secteur privé, avec la société civile, nous sommes engagés pour y travailler.