Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 2 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Valeurs républicaines

Manuel Valls, Premier ministre :

Monsieur Jean Leonetti, vous avez raison, ce qu’on a voulu attaquer, en janvier, déjà, ce sont des hommes et des femmes, bien sûr, mais aussi des symboles : la liberté d’expression, la liberté de caricature, l’ordre républicain, à travers les forces de l’ordre et ces policiers qui sont tombés. Ce que l’on a voulu mettre en cause, c’est notre diversité, en s’en prenant à des Français juifs, parce qu’ils étaient juifs. Ce que l’on a voulu toucher, abattre, le 13 novembre dernier, c’est un art de vivre ; c’est hélas parfaitement dit dans les communiqués de Daech. C’est une manière de consommer, c’est l’égalité entre les hommes et les femmes, c’est la culture, c’est l’art, c’est la musique.

Face à cela, il faut une réponse : il s’agit, bien sûr, comme cela a été dit plusieurs fois dans cet hémicycle, sur tous les bancs, de la manifestation de l’autorité de l’État, de la guerre dans laquelle nous sommes engagés, de la lutte contre les terrorismes. C’est aussi – vous l’avez dit avec vos mots, qui sont forts – la République dans tous ses aspects. Il ne s’agit pas seulement d’incantation, de la formulation de paroles nécessaires ; il s’agit de ce patriotisme qui est présent, que l’on sent partout dans le pays, dans toutes les catégories de la population, au sein de toutes les générations. C’est l’amour du drapeau, c’est l’amour de la France, que nous devons chérir, c’est l’amour de l’hymne national, que l’on a, d’ailleurs, trop laissé siffler dans nos stades et lors de manifestations.

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