Madame la députée, j’ai eu l’occasion d’apporter une première série d’éléments de réponse sur la COP 21 voilà quelques instants. Vous interrogez le ministre des affaires étrangères plus précisément sur la question des financements. Je vous prie à nouveau d’excuser l’absence de ce dernier, qui préside en ce moment même la Conférence.
La réunion des chefs d’État et de gouvernement a d’abord permis de donner une impulsion politique très importante. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la présidence française de la Conférence avait souhaité que cette réunion ait lieu, non pas à la fin mais au début de celle-ci, de précédentes expériences ayant montré que, parfois, une réunion finale s’avérait trop tardive.
La question des financements est essentielle, et plusieurs avancées ont eu lieu. S’agissant tout d’abord du prix du carbone, un événement était organisé cette semaine, notamment par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, afin de mettre en place une tarification du carbone dans le plus grand nombre de pays possible pour créer un marché du carbone et ainsi lutter de manière économique, précise et efficace contre le réchauffement climatique. Cette initiative suit son cours.
Ensuite, vous avez évoqué la question des masses globales de financement à mobilise. Je l’ai dit, les 100 milliards d’euros sont à portée de main. Les États s’étaient engagés sur le versement de 62 milliards d’euros l’an dernier et de nouvelles contributions et annonces sont attendues cette semaine. La France y prend toute sa part, que ce soit au travers de sa contribution au Fonds vert, à hauteur de1 milliard d’euros, ou des contributions pour l’Afrique – le Président de la République a rencontré cette semaine des chefs d’État et de gouvernement africains – : 2 milliards d’euros seront mobilisés pour le développement des énergies renouvelables en Afrique au travers de projets concrets.