Intervention de Marie-Noëlle Battistel

Séance en hémicycle du 2 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Agriculture et lutte contre le réchauffement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

Monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, la lutte contre le réchauffement climatique est un défi mondial à relever.

L’année 2015 a été l’année de tous les records pour ce qui est des effets du dérèglement climatique : les victimes de ces phénomènes se comptent par millions – majoritairement des femmes dans les pays en développement. Le coût des dommages matériels s’élève à plusieurs milliards. Dans ce contexte de réchauffement climatique, la COP21, en présence de plus de 150 chefs d’État et de gouvernement, est un rendez-vous crucial avec notre avenir : nous donnerons-nous collectivement les moyens de préserver notre planète, oui ou non ?

C’est aussi l’occasion de démontrer que l’agriculture, parfois montrée du doigt, constitue l’un des principaux leviers pour lutter contre le réchauffement climatique. Qui mieux que le monde agricole peut saisir l’importance de ce combat ? L’agriculture nourrit la planète : nous devons préserver les sols, lutter contre le dérèglement climatique et assurer à chacun la sécurité alimentaire.

Avec la loi d’avenir pour l’agriculture et la forêt, vous avez déjà encouragé l’agro-écologie, qui consiste à travailler avec la nature et non contre elle. La COP21 est également l’occasion de lancer officiellement l’initiative mondiale « 4 pour 1000 », qui fait de la question des sols vivants un enjeu central, que la France défend au cours des négociations. Le principe est simple : si l’on augmentait chaque année la matière organique des sols, on compenserait les émissions de gaz à effet de serre.

Pour cela, il est nécessaire de changer les pratiques agricoles. Comme vous l’avez souligné, sur un sujet aussi important, il faut organiser la concertation entre tous les acteurs : les agriculteurs, les scientifiques, les politiques, mais aussi les ONG. Plus de cent États et organisations soutiennent déjà votre initiative.

Monsieur le ministre, les enjeux de la COP21 sont colossaux. Notre génération est la première à constater le changement climatique ; elle est aussi la dernière à pouvoir nous sauver du pire. Pouvez-vous nous dire comment s’organise la mobilisation des États et du monde agricole sur cette question majeure ?

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