L'écart entre les 450 millions d'euros de crédits décidés et les 350 millions nets s'explique de manière assez simple.
Les projets retenus sont par définition techniquement difficiles : ils essaient de dépasser l'état de l'art technologique et comportent une part d'inconnu dans leur réalisation. Durant les trois à quatre années que nécessite leur réalisation, les industriels peuvent parfois se heurter à une difficulté technique qu'ils ne parviennent pas à dépasser. Ils sont alors obligés de tirer un constat d'échec par rapport aux hypothèses initialement retenues et de mettre un terme à leur projet. Ces 100 millions d'euros d'écart correspondent à ces reprises sur projets arrêtés.
Cet écart pourrait d'une certaine manière être interprété comme une mesure des risques qui sont propres à chaque projet retenu. Ce ratio d'un peu moins de 20 % est un chiffre qui s'observe, ce n'est pas un critère de management. Dans un monde sans risques, les 450 millions de crédits seraient engagés en totalité.