Monsieur le secrétaire d’État, je vous remercie pour votre modération. J’ai cru comprendre que vous contestiez le fait qu’il y ait la moindre trace de participation de fonds français au financement de Daech. Il est vrai que l’ambassadrice tchèque de l’Union européenne à Bagdad, qui avait tenu les propos qui ont motivé notre proposition de résolution, a d’ailleurs elle-même reconnu qu’elle avait peut-être parlé un peu vite.
Néanmoins, monsieur le secrétaire d’État, j’attire votre attention sur le fait que M. Le Drian, le ministre de la défense, interrogé il y a quelques jours sur ce sujet par une grande radio périphérique, a répondu que, si l’on ne disposait pas d’éléments précis en ce sens, c’était une possibilité que l’on ne pouvait pas exclure. En la mentionnant, nous ne cherchons pas à alimenter la confusion ; nous pointons simplement quelque chose qui mérite d’être étudié.
Je vous remercie, mes chers collègues, pour l’intérêt que vous avez porté à ce débat. Nous l’avons déjà eu en commission et nous ne le reprendrons pas ici, d’autant que l’heure avance. Je voudrais simplement dire à mon collègue Joël Giraud, que j’ai connu plus inspiré, que je conteste l’usage que vous avez fait du mot « indigne » qui n’est, à mon avis, absolument pas adapté.