Le modèle allemand est un modèle exemplaire de partenariat public-privé, avec des partenaires privés motivés pour faire progresser le modèle économique, notamment le constructeur automobile Daimler. Nous sommes tous conscients qu'il nous faut franchir la « Vallée de la Mort », et que nous n'y parviendrons pas seuls : nous aurons toujours le temps de nous battre entre nous lorsqu'il y aura un marché, ce qui n'est pas le cas pour le moment. Cela dit, le modèle allemand présente quelques contraintes particulières, notamment la nécessité de déployer l'infrastructure avant de penser aux véhicules. De ce point de vue, le modèle français, basé sur le principe consistant à déployer prioritairement l'infrastructure à proximité des flottes captives qui vont permettre de rentabiliser plus rapidement les investissements, paraît plus vertueux. Nous ne sommes pas opposés à l'idée de mettre en place en France un partenariat public-privé à l'instar de ce qui se fait en Allemagne, et c'est d'ailleurs ce qui est envisagé dans le cadre du plan NFI.
Si je n'ai pas évoqué le Commissariat général à l'investissement (CGI), chargé de la mise en oeuvre du Programme d'investissements d'avenir, c'est qu'il nous a été clairement indiqué qu'il n'avait pas vocation à financer le déploiement d'infrastructures en dehors des bornes de recharge électrique.