L’amendement soulève deux questions.
Il s’agit d’abord d’identifier le problème que pose le diesel. À mon sens, la première urgence est de traiter le parc existant et le parc ancien, dont les véhicules, très polluants, produisent des particules fines qui posent d’énormes problèmes. J’attends toujours que nous prenions des mesures pour traiter cette question. En revanche, les véhicules diesel qui sortent aujourd’hui des chaînes automobiles ont faits d’énormes progrès. Il faut le reconnaître.
Le second problème est celui de la transition. M. Baupin en convient d’ailleurs. Prendre une telle mesure du jour au lendemain pénaliserait en particulier les constructeurs automobiles français. Les chiffres sont spectaculaires : en quelques années, la France a divisé sa production automobile par deux, alors que l’Allemagne a multiplié la sienne par deux ou trois. C’est un vrai problème, que l’on ne peut balayer d’un revers de main.
L’amendement n’est pas suffisamment progressif. À mon sens, il faudrait que la mesure ait un impact limité en 2016, et plus fort en 2017. L’amendement propose un taux de 60 % en 2016 et de 20 % en 2017. Je pense qu’il faudrait inverser ces proportions.