D'une manière générale, lorsque les équipes pédagogiques sont soudées et fortes et travaillent dans la durée, avec un chef d'établissement qui joue un rôle de manager, l'ambiance et les résultats changent du tout au tout. Le contexte social n'est pas en cause, car il est le même à Marseille ou à Rotterdam. Aux Pays-Bas, le chef d'établissement joue tout son rôle, y compris pour recruter des enseignants et renvoyer ceux qui n'exerceraient pas de manière adéquate. En tout état de cause, en France, nous ne pouvons pas rester avec le système actuel, au vu de ses résultats.
J'en viens au rôle des cantines scolaires dans certains quartiers. Je suis préoccupé par le fait que nous ayons entendu de la bouche des enseignants que leur fréquentation, dans les quartiers nord de Marseille, seraient en baisse quand la police a opéré des saisies de stupéfiants, car il n'y aurait alors plus d'argent pour payer la cantine…
Quant à la question des familles défavorisées, je dirais que nous avons trop tendance à les définir sur la base de critères sociaux ou financiers. Comme rapporteurs, nous ne voyons pas les choses ainsi. Nous voudrions que soit pris en compte le niveau culturel des parents, sur la base de leur degré de qualification ou du nombre de livres présents à la maison. Il peut y avoir une relation forte à la culture dans des familles modestes. À l'inverse, dans des milieux plus favorisés financièrement, ce rapport à la culture peut être différent, ce qui conduit souvent les enfants vers des choix d'orientation négatifs. Les critères appliqués aujourd'hui ne sont donc pas toujours les bons, comme certains d'entre vous l'ont souligné à juste titre.
Le 01/01/2016 à 10:14, laïc a dit :
"J'en viens au rôle des cantines scolaires dans certains quartiers. Je suis préoccupé par le fait que nous ayons entendu de la bouche des enseignants que leur fréquentation, dans les quartiers nord de Marseille, seraient en baisse quand la police a opéré des saisies de stupéfiants, car il n'y aurait alors plus d'argent pour payer la cantine…"
Le coût des cantines est d'autant plus élevé qu'à Marseille les doubles menus règnent en maître, et que la viande, quelle qu'elle soit, est systématiquement doublée par du poisson... Ces fantaisies culinaires, afin que les petits d'intégristes ne mangent pas une nourriture qui n'est pas halal, fait honte à la laïcité de la République. Chaque citoyen a le droit à l'indifférence religieuse : un seul menu pour tous, car une nationalité pour tous, une seule citoyenneté pour tous, c'est ça la République. Le reste n'est que fumisterie politique à l'usage du communautarisme, qui est une forme de racisme.
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