Nous entendons aujourd'hui nos collègues Nicole Ameline Jean Glavany et Philippe Baumel qui vont nous présenter les grandes lignes du rapport adopté par la mission d'information sur la Libye. Cette mission était composée également de : Chantal Guittet, Jean-Claude Guibal, François Loncle et Jean-Luc Reitzer.
Votre rapport témoigne du travail de la mission d'information sur un sujet dont l'importance stratégique est tout à fait capitale, pour la France. Il l'est tout autant pour l'Europe, dont la mobilisation en faveur d'un règlement politique ne semble pas à la hauteur des enjeux, alors que notre ministre de la défense est allé jusqu'à qualifier la Libye de « conflit d'après-demain ». Vous indiquez dans votre rapport qu'un accord et possible mais bute encore sur des obstacles, vous nous direz lesquels, mais surtout, qu'il faut modifier le paradigme des négociations pour les faire aboutir. Vous nous direz comment.
Vous évoquez aussi l'importance de s'appuyer sur un consensus régional solide : comment la France, forte de ses relations de confiance avec tous les voisins de la Libye, notamment l'Égypte, le Tchad et l'Algérie, peut-elle y contribuer ? Question incidente : quel est l'impact de la crise libyenne sur la Tunisie, dont la situation politique et sécuritaire est, on le sait, déjà fragile ?
Votre rapport contient enfin des informations qui viendront nourrir le groupe de travail sur le terrorisme que nous avons créé car il contient des informations utiles sur le terrorisme en Libye et les moyens de le combattre. Je serai pour ma part très attentive à ce que vous pourrez nous dire des positions de Daech en Libye – on nous dit que ce pays serait devenu la porte de l'Afrique pour cette organisation et que des combattants partis en Irak ou en Syrie y seraient rappelés – sans oublier d'autres groupes terroristes (Ansar al-Charia par exemple) qui prospèrent à la faveur du vide institutionnel.
Je vous rappelle qu'au terme de notre réunion, la commission sera appelée à se prononcer sur l'autorisation de publier ce rapport et non pas sur le contenu lui-même du rapport.