Madame la secrétaire d'État, il se dégage de vos propos un optimisme qui ne correspond pas à ce que nous constatons sur le terrain, où le commerce et l'artisanat se portent mal. Je m'interroge donc sur l'utilité des trois lois que vous avez évoquées, alors que le vrai problème dont souffre le petit commerce tient à la déréglementation. La concentration de grandes surfaces à l'entrée des villes a détruit le commerce de centre-ville, ce qui a eu des conséquences calamiteuses sur l'équilibre urbain. Or vous ne vous êtes pas exprimée sur ce sujet pourtant essentiel, en particulier en Île-de-France, où ce phénomène de concentration prend des proportions extraordinaires, notamment là où la multiplication de ces centres commerciaux s'accompagne d'une offre culturelle, avec l'ouverture de multiplexes cinématographiques, qui profitent de l'absence de réglementation véritablement contraignante en matière de concurrence. Quelles mesures concrètes et efficaces comptez-vous donc mettre en oeuvre pour protéger le commerce et l'artisanat ?
Par ailleurs, vous n'avez pas convaincu les participants au 63e congrès de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), qui attendaient que vous preniez clairement position sur le développement des nouveaux outils internet qui aggravent la concurrence dont souffre en particulier l'hôtellerie, avec le développement massif d'Airbnb. Dans ce domaine, vous concertez-vous avec votre collègue qui porte la loi sur l'économie numérique ? Il est temps que la défense du commerce et de l'artisanat s'appuie sur des actions réelles et non sur des textes assez filandreux.