Intervention de Catherine Vautrin

Réunion du 1er décembre 2015 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Vautrin :

Monsieur le directeur général, je note avec intérêt l'implantation territoriale de BPIfrance. À un moment où sont créées de très grandes régions, la BPI fait le choix d'aller au plus profond des départements : c'est une démarche économique qui mérite d'être soulignée.

Vous avez à juste titre évoqué nos pépites locales, nos ETI, qui souvent n'exportent pas. Je prendrai l'exemple de l'intéressante expérience de Mecatherm en Alsace, entreprise de boulangerie industrielle que vous avez accompagnée grâce à un crédit à l'export. Comment comptez-vous faire connaître ce dispositif aux nombreuses entreprises qui seraient prêtes à exporter si elles recevaient des conseils ciblés ?

En ce qui concerne la culture de l'innovation, vous expliquez que les start-up ne sont pas l'alpha et l'oméga de l'action en ce domaine. Je ne peux qu'abonder dans votre sens. Après le démarrage, la vraie question est de savoir comment les entreprises peuvent passer à l'étape suivante. Les collectivités s'investissent de plus en plus en hébergeant des start-up mais sont un peu démunies quand il s'agit de leur faire prendre de l'essor. Y a-t-il une méthode pour les aider à se transformer ?

En ce qui concerne nos PME, nous souffrons d'une autre fragilité : l'âge du capitaine et la transmission de l'entreprise. Le travail de conseil qui est celui de BPIfrance comporte-t-il des démarches consacrées à cette problématique ? Nous avons de multiples exemples d'entreprises qui ont quitté le giron français parce qu'elles avaient trop tardivement ouvert leur capital ou parce que leurs dirigeants n'avaient pas été suffisamment accompagnés.

Quel est le lien entre BPIfrance, la recherche et l'université ? La Banque européenne d'investissement commence à s'intéresser aux structures qui se situent hors du champ du PIA, comme le pôle de compétitivité sur la bioéconomie en Champagne. Comment peut-on établir un lien entre une université qui porte des chaires et un pôle de compétitivité qui ne bénéficie pas d'accompagnements financiers suffisants pour passer de la recherche fondamentale à une autre dimension ?

Dernière question, pourriez-vous revenir sur l'accord que vous avez passé avec le Crédit agricole ?

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