Je vous remercie de me donner l'occasion d'évoquer devant vous une partie importante de la politique des transports : celle des routes. Elle est trop rarement mise en lumière, alors que la grande majorité des déplacements se fait sur ces infrastructures. J'évoquerai successivement le caractère structurant du réseau routier national, les investissements et les perspectives d'avenir.
Le réseau routier national, qu'il soit concédé ou non, est essentiel à l'économie de notre pays. L'État est responsable de 21 000 kilomètres de routes : 9 000 kilomètres d'autoroutes concédées par le biais de dix-neuf contrats de délégation de service public ou de concession, et 12 000 kilomètres d'autoroutes et de routes nationales gérées par onze directions interdépartementales des routes (DIR).
Ce réseau ne représente que 2 % du linéaire, mais supporte plus du tiers du trafic total, et bien plus encore dans certaines régions urbaines. En France, la part modale de la route dépasse 86 %, pour le transport tant de personnes que de marchandises. Ainsi, le réseau routier national supporte plus de deux fois et demie plus de trafic que l'ensemble du réseau ferroviaire. À lui seul, le réseau routier national non concédé directement géré par l'État supporte 40 % de trafic de plus que les 30 000 kilomètres de réseau ferré. Ces quelques chiffres vous donnent une idée de la signification du réseau routier et de ses usages pour l'économie du pays et la vie sociale de nos concitoyens.
Chaque jour en Île-de-France, entre 4 et 4,5 millions d'usagers empruntent principalement ce réseau pour aller travailler. La journée d'hier a constitué une exception : beaucoup de gens sont restés chez eux en raison des consignes. Les Franciliens sont des usagers disciplinés !