Merci d'avoir rouvert ce dossier de la route, qui a été quelque peu tabou durant de nombreuses années, au cours desquelles les moyens publics ont été affectés au train, mais le « split modal » n'est pas devenu réalité. Il faudra éviter d'être aussi distrait sur le réseau routier que nous l'avons été sur le réseau ferroviaire.
Les DIR sont souvent organisées selon un découpage régional qui ne recoupe pas forcément les nouvelles grandes régions. En particulier, la DIR compétente dans l'actuelle Aquitaine est installée à Toulouse, alors que l'Aquitaine va fusionner avec le Limousin et le Poitou-Charentes. Prévoyez-vous un redéploiement de ces directions en fonction de la nouvelle carte régionale ou bien comptez-vous maintenir l'actuelle localisation ?
La France possède des infrastructures et un réseau routiers remarquables. Presque chaque chemin rural a été bitumé. Au moment où notre pays achève le cycle de son équipement et entre dans un cycle de maintenance, avons-nous les moyens d'entretenir ce réseau ? Vous avez déjà répondu sur le réseau routier national, mais avez-vous également une vue d'ensemble du réseau départemental ? J'ai toujours jugé très inopportun que l'État se déleste sur les départements de routes structurantes, car cela les balkanise. Certains départements les entretiennent, d'autres non. Certains départements saupoudrent systématiquement, pour satisfaire les maires ruraux, ou se lancent dans à une débauche de constructions de ronds-points alors que les linéaires se fatiguent énormément ; je ne suis pas sûr que ce soit de l'investissement public pertinent. Avez-vous une vision d'ensemble de ces réseaux ou bien l'État a-t-il décidé une fois pour toutes de faire la politique de l'autruche, c'est-à-dire de n'y plus regarder, après s'être délesté de ces routes ?
Enfin, nous allons vers la voiture intelligente et la route intelligente, et des investissements seront probablement nécessaires sur le réseau. Les avez-vous évalués ?