Historiquement, la puissance publique intervient sur la route et les constructeurs automobiles, sur les véhicules. Il existe aujourd'hui de nouveaux acteurs, les sociétés de la nouvelle économie, et en particulier les très grosses sociétés américaines, Google et Apple pour ne pas les nommer, qui souhaitent récupérer des informations dans les voitures. Dans cette chaîne de valeur, une grande bataille industrielle va se livrer. La route en France est le deuxième secteur le plus important pour l'emploi. Avec le développement des véhicules autonomes, qui arrivent déjà sur le marché – les Allemands en commercialisent d'ores et déjà –, il faut voir comment notre industrie peut rester dans la course. Les infrastructures peuvent aider au développement de ces véhicules. Nous réfléchissons à des manières peu coûteuses de le faire, plus simples et plus frustres. L'idée des véhicules connectés est une manière de porter une information à l'intérieur de la voiture directement depuis le gestionnaire d'infrastructures. C'est ce que nous tentons de développer avec l'industrie automobile française. Il ne faut pas non plus se cacher qu'il y a derrière tout cela des questions de normalisation : celui qui parviendra à imposer sa norme aura un avantage concurrentiel considérable.