Intervention de Christophe Guilloteau

Réunion du 21 octobre 2013 à 15h10
Commission élargie : finances - affaires économiques - affaires étrangères - développement durable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Guilloteau :

L'attaque est la meilleure des défenses, monsieur le ministre, et il semble que vous ressentiez un fort besoin de vous justifier. Votre budget enregistre en effet une baisse de 2,7 % malgré la disparition de 50 000 ayants droit !

Quant aux amabilités dont vous avez fait preuve à l'égard du gouvernement précédent, permettez-moi de vous rappeler que celui-ci avait augmenté les retraites de 30 %, en fixant le point à 14 euros et en remontant le nombre de points à quarante-huit. C'est loin d'être votre cas : pour la deuxième fois cette année, vous proposez un budget sans aucune augmentation des retraites.

Je suis d'autant plus d'accord sur l'importance de mettre en place la « carte à cheval » que nous vous l'avions proposée il y a six mois. À ce moment-là, pourtant, le groupe socialiste ne l'avait pas votée. Nous avons donc perdu six mois. Veillez au moins à préciser, dans le décret, si le jour qui conditionne l'attribution est celui de l'arrivée dans le pays ou celui de l'appel ?

Porter le plafond de l'aide différentielle à 932 euros représente certes un effort, mais il faudrait envisager d'aller jusqu'à 977 euros. Nous proposerons des amendements en ce sens.

Le clou, c'est ce que vous avez fait à la retraite mutualiste ! Permettez-moi de ne pas partager votre conception de la concertation. Nous avons rencontré les anciens combattants du G12 la semaine dernière : c'est avec stupeur qu'ils ont découvert votre décret malicieux du 24 septembre dernier ! Nous déposerons donc des amendements sur ce point et j'espère, monsieur le ministre, que vous y serez favorable, sinon nous ne pourrions pas voter votre budget.

Vous vous targuez par ailleurs d'affecter 11 millions au centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, mais 11 millions tous les cent ans, il n'y a rien là d'extraordinaire !

Je terminerai sur l'état de friche dans lequel vous dites avoir trouvé le ministère à votre arrivée, après huit mois d'inoccupation. À l'époque, le ministre des anciens combattants, qui était aussi ministre de la défense, M. Juppé, présentait l'avantage d'avoir été Premier ministre. Je m'interroge : pour être ministre des anciens combattants, vaut-il mieux être ancien Premier ministre ou ami du Président ?

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