Le coût de la fraude dans les transports publics en France est estimé à 500 millions d'euros par an. Sans focaliser sur l'Ile-de-France, je rappelle que ce montant représente pratiquement la moitié des investissements réalisés par le Syndicat des transports d'Ile-de-France… C'est dire l'enjeu de lutter contre la fraude. C'est un impératif économique, car c'est la possibilité de se donner les moyens de financer les investissements nécessaires pour remettre à niveau nos infrastructures et offrir des transports de qualité à nos concitoyens. Quand on prend le train dans ma circonscription de Seine-et-Marne, c'est, au choix, la lumière ou le chauffage dans les trains… Revenir à des transports de qualité en luttant contre la fraude est un véritable enjeu.
C'est également un impératif démocratique et social. Nous ne pouvons plus accepter de voir autant de gens s'exonérer de participer au financement de ce service public. C'est le symbole même de l'injustice, car ce sont les usagers et les contribuables qui paient pour les fraudeurs.
Il est indispensable que cette loi aille plus loin. Il faut lutter contre la fraude en permettant de recouvrer les amendes. Il faut aussi lutter contre les fausses identités données par les fraudeurs en instaurant l'obligation de porter sur soi une carte nationale d'identité. Il m'est arrivé de recevoir un PV d'infraction : un fraudeur avait donné mon adresse… (Sourires) Ce procédé est devenu monnaie courante.