Celle-ci prend un relief particulier après la double série des attentats de début janvier et du 13 novembre derniers, des actes odieux de barbarie que nous avons unanimement condamnés.
Ma question porte non pas sur la laïcité mais sur la sécurité de nos établissements scolaires et universitaires. Un journal du soir a publié le 5 décembre un article dont le titre fait froid dans le dos : « L’État islamique appelle à tuer des enseignants ». Dans un magazine de propagande, l’organisation État islamique profère, sur un ton haineux, des menaces de mort en qualifiant l’école française de lieu de la « mécréance » et de la « perversion ». Une fois de plus, nos valeurs républicaines – la liberté, la démocratie, la tolérance, l’humanisme, la laïcité ou encore la solidarité dans le respect des différences – sont attaquées.
Face à l’imprévisibilité des islamistes radicalisés, on peut comprendre l’inquiétude des communautés éducatives, y compris au sein des universités, qui se sentent souvent bien seules pour assurer la sécurité des campus. Dès le 14 janvier dernier, le ministère de l’éducation nationale a donné des consignes aux établissements pour le filtrage des élèves et des étudiants ainsi que le contrôle des sacs. Au Parlement, nous avons voté l’état d’urgence, mais les moyens dont disposent nos directeurs d’école, nos chefs d’établissement et nos présidents d’université semblent bien dérisoires.
Les consignes de sécurité, applicables de la maternelle à l’université, sont-elles bien respectées ? Des exercices d’évacuation ou de confinement sont-ils réalisés ? Quels moyens l’État est-il prêt à dégager pour la sécurité de nos écoles, de nos collèges, de nos lycées et de nos universités ?
Le 10/12/2015 à 15:54, laïc a dit :
"l’organisation État islamique profère, sur un ton haineux, des menaces de mort en qualifiant l’école française de lieu de la « mécréance » et de la « perversion ». "
Il sont drôles, ces illuminés dangereux de l'Etat islamique, de qualifier l'école française de lieu de la "mécréance" et de la "perversion". Si, pour la mécréance, il s'agit d'inciter les élèves à ne pas croire aux balivernes véhiculées par les religions, et à s'ouvrir sur les connaissances scientifiques et littéraires, l'école française peut être fière d'être en effet l'antre de la mécréance, c'est-à-dire de l'ouverture d'esprit vers le monde rationnel et la liberté de penser (quoiqu'il y ait encore des efforts à faire en ce domaine...).
Quant à la perversion, là l'Etat islamique touche le fond du ridicule. En effet, tout le monde sait que cette organisation terroriste pratique le viol collectif et sauvage, devant public, comble de l'abomination, et elle devrait donc pour le moins prendre en considération ses propres pratiques abominablement perverses et les condamner, plutôt que de s'en prendre à l'école de morale intelligente véhiculée par l'Education nationale, qui admet les deux sexes sans discrimination , comme elle admet toutes les religions sans discrimination, à condition que ces religions ne croient pas qu'elles vont refaire le monde et l'école sur des principes définitivement condamnés par la morale humaine et par la lutte contre la perversion criminelle justement.
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