Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 9 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Sécurité au sein des établissements scolaires et universitaires

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député Frédéric Reiss, la question de la sécurité des établissements scolaires s’impose, naturellement, et nous nous la posons tous, d’autant plus que l’École – avec un grand e –, a récemment fait l’objet de menaces terroristes claires qui ont pu susciter un certain nombre d’interrogations, notamment au sein de la communauté éducative. Il est donc important que je vous réponde.

Dans la mesure où la menace terroriste est réelle et permanente, tous les lieux publics méritent protection, et l’école tout particulièrement. Bernard Cazeneuve et moi-même y avons veillé. Nous avons notamment pris, dès la semaine des attentats, une série de mesures : des circulaires ont été envoyées aux principaux acteurs concernés pour faire en sorte qu’une attention particulière soit portée aux abords des établissements. Sont désormais évités tous les attroupements préjudiciables à la sécurité des élèves. Nous avons même veillé à ce que, dans les lycées, des zones spécifiques soient aménagées au sein des établissements, dans les espaces en plein air, pour éviter que les élèves ne sortent de l’enceinte de leur établissement.

Les schémas de surveillance de voie publique des écoles et des établissements sont désormais systématisés ; les communes et les polices municipales y sont associées. Les patrouilles de ces dernières sont renforcées en tenant compte des horaires spécifiques et des moments de rassemblements importants des élèves.

Il a été demandé que la gestion des entrées et sorties soit mieux assurée. Les familles sont ainsi priées de ne pas stationner devant les portes d’accès aux écoles primaires lors de la dépose ou de la récupération de leurs enfants.

En outre, il est demandé à chaque école, à chaque établissement de vérifier l’efficacité et la connaissance par l’ensemble des personnels du plan de mise en sûreté. Cela consiste notamment à s’assurer qu’un plan des lieux existe et qu’il a été transmis à la préfecture, afin que, dans le cas où un malheur arriverait, on puisse déterminer où les enfants se trouvent et comment on peut les mettre en sécurité.

Enfin, avant les vacances de Noël, chaque établissement scolaire doit faire faire à ses élèves deux exercices de sécurité de confinement ou d’évacuation. Nous augmenterons les personnels formés aux premiers secours pour parer à ce type d’éventualité malheureuse.

Nous avons donc pris des mesures que nous ne cesserons de renforcer.

3 commentaires :

Le 10/12/2015 à 14:16, laïc a dit :

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pas un mot sur la laïcité... Il faut dire qu'avec toutes les transgressions à la laïcité que l'on constate dans les écoles, mme la ministre n'a pas les moyens de se vanter de son bilan globalement positif, car le négatif est partout. Quand même, de la part d'un ministre de la République, encourager dans les cantines scolaires laïques les menus séparés pour des raisons confessionnelles, c'est quand même la porte ouverte à la démission, pour la République, pour la laïcité, pour la cohésion de l'espace intellectuel et politique républicain.

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Le 10/12/2015 à 15:36, laïc a dit :

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La sécurité des enfants mérite mieux que des "périmètres de sécurité", qui sont surtout des zones d'espace vide entre les parents et la porte d'entrée des écoles, défendues par des patrouilles de sécurité qui ne peuvent être présentes au même moment dans toutes les écoles des communes. De même que les synagogues sont gardées jour et nuit par des militaires en armes, n'est-il pas de même essentiel de placer des militaires en armes devant chaque école de la République, pour la sécurité des enfants et la tranquillité des parents ?

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Le 14/12/2015 à 09:56, laïc a dit :

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Ce matin, à Aubervilliers, un enseignant vient d'être attaqué dans sa classe à l'arme blanche au nom de l'Etat islamique : je redemande à ce que les écoles soient gardées dès le matin par des soldats en armes. Par les temps qui courent, toutes les mesures de sécurité possibles doivent être prises.

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