Monsieur le Premier ministre, la France est le pays hôte de la COP21 depuis le 30 novembre. Le 11 décembre, un accord de Paris, universel, contraignant et différencié doit être conclu.
Nous devons donc remplir collectivement notre mission et dessiner une trajectoire crédible permettant de contenir le réchauffement global en dessous de 2°. Pour y parvenir, nous devons nous fixer un horizon de long terme, prévoir une évaluation régulière et mettre en place un mécanisme de révision à la hausse de nos engagements.
Remplir collectivement notre mission, c’est aussi répondre au défi climatique de façon solidaire. Les pays développés doivent assumer leur responsabilité historique, les pays émergents accélérer leur transition énergétique, et les adaptations aux impacts climatiques des pays en développement doivent être quant à elles accompagnées. D’où la nécessité de dégager des financements. L’objectif de 100 milliards de dollars du Fonds vert pour le climat doit non seulement être atteint mais dépassé, et comporter des garanties quant à l’origine et à la disponibilité des ressources.
Remplir collectivement notre mission, c’est mettre nos sociétés en mouvement. En quelques années, les esprits ont profondément évolué. Les entreprises et les acteurs financiers, hier réticents, sont prêts désormais à s’engager et à modifier leurs comportements. Encore faut-il leur envoyer les signaux indispensables ! C’est tout l’enjeu de l’introduction progressive, proposée et votée la semaine dernière par les députés du groupe SRC, du prix du carbone dans la définition du coût des émissions de gaz à effet de serre, afin qu’il corresponde aux dommages infligés à la planète.
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous confirmer que c’est à Paris, au mois de décembre 2015, que s’inscriront les « droits de l’humanité », pour reprendre une formule du Président de la République ?