Monsieur le député, vous soulignez à juste titre l’importance pour l’Afrique de la négociation en cours sur le climat.
L’accord de Paris sur le climat doit évidemment être conclu avec l’ensemble des parties, les pays avancés, les pays émergents – principaux responsables passés et à venir des émissions de gaz à effet de serre – mais aussi avec et pour les pays vulnérables, les plus pauvres, ceux qui ont le moins contribué au changement climatique mais qui, souvent, en subiront le plus durement les conséquences.
Les pays d’Afrique comptent évidemment parmi ces pays qui sont au coeur de nos préoccupations. L’Afrique ne fait pas que subir le changement climatique, elle se mobilise afin de trouver des solutions, comme elle l’a prouvé pendant toute la préparation de cette conférence. Des entrepreneurs, des ingénieurs, des chercheurs ont montré qu’ils pouvaient construire un modèle de croissance en Afrique sans carbone et sans pauvreté. Cette « Afrique des solutions » est en marche et les contributions nationales qui ont été publiées par l’immense majorité des Etats africains témoignent du sens des responsabilités de ce continent.
Elles sont aussi, vous l’avez dit, un appel à la solidarité. À juste titre, vous avez appelé l’attention sur l’initiative soutenue par Jean-Louis Borloo concernant l’électrification de l’Afrique. C’est aussi le sens du sommet « Défi climatique et solutions africaines » que le Président de la République et quinze chefs d’État africains ont organisé le 1er décembre, pendant le sommet de Paris, afin de promouvoir des initiatives concrètes, dont deux en particulier.
La première concerne les énergies renouvelables. L’objectif est l’installation de 10 gigawatts supplémentaires issus de ces dernières sur le continent africain d’ici 2020. La France y consacrera deux milliards d’euros. Cela va évidemment tout à fait dans le sens de l’initiative en faveur de l’électrification défendue par Jean-Louis Borloo.
La seconde vise à aider les populations des pays les plus vulnérables, notamment en Afrique, à faire face aux catastrophes climatiques, grâce aux prévisions météorologiques ou à celles des catastrophes naturelles comme les inondations. Il s’agit de sauver des vies ! Nous avons décidé d’y consacrer 100 millions.