Madame la députée, il importe en effet que nous aboutissions cette semaine à un accord différencié, universel et contraignant. Il est impératif que nous réussissions au cours de ces derniers jours, car nous ne pouvons pas conclure cette conférence avec de simples contributions, même si elles ont leur importance. Près de 190 pays ont transmis, de façon volontaire, des contributions pour la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais nous devons maintenant nous doter d’un mécanisme vérifiable, dont il faut préciser les outils et les délais, afin de nous assurer que nous enrayons effectivement la hausse des températures et l’utilisation des énergies fossiles.
Le nouveau texte présentera des avancées sur un certain nombre de sujets – vous en avez évoqué plusieurs : la différenciation, c’est-à-dire la prise en compte des différences entre les pays, en fonction de leur niveau de développement ; les moyens de mise en oeuvre ; le niveau d’ambition – nous voulons limiter à 2 degrés, voire à 1,5 degré, l’augmentation de la température au cours du siècle ; les actions à mener avant 2020 – l’accord n’entrera formellement en vigueur qu’en 2020 ; mais aussi des questions touchant à l’adaptation, au financement, aux pertes et dommages, ou encore aux forêts. Cette méthode de travail doit permettre d’aboutir, d’ici jeudi, à un accord, qui sera entériné vendredi.
Vous avez soulevé une deuxième question : il faudra évidemment que, dans chaque pays, y compris en France, des législations soient adoptées. Le Parlement devra mettre en oeuvre les différents points de l’accord, qui sont évidemment tout à fait compatibles et cohérents avec la loi de transition énergétique. Mais il faudra aussi accompagner le financement et l’aide aux pays les plus vulnérables : sur tous ces points, l’Assemblée nationale sera évidemment saisie.