Bien sûr, mes chers amis, nous regrettons le temps perdu, mais aujourd’hui, la réponse ne peut plus attendre : il vous faut maintenant agir. J’ai moi-même signalé à votre ministre de l’intérieur, en juillet dernier, le cas d’un jeune Français dont le comportement a inquiété son entourage tant sa radicalisation était devenue évidente.
Le maillon faible, ce sont les mosquées salafistes radicalisées. À Lagny-sur-Marne, commune de ma circonscription, nous nous doutions que la mosquée pouvait abriter des imams radicaux. Lors de la perquisition du 2 décembre, un pistolet a été retrouvé, ainsi que des munitions de calibre 7,62 pour armes de guerre de type kalachnikov, des chants religieux à la gloire des martyrs du djihad, une école coranique clandestine et des vidéos de propagande de l’État islamique.
Ces mosquées radicalisées, implantées sur l’ensemble du territoire national, au nombre de quatre-vingt-neuf selon le ministère de l’intérieur, se distinguent des mosquées traditionnelles par leurs pratiques, en rendant certains jeunes plus vulnérables à la radicalisation. Cela constitue un véritable danger pour la sécurité des Français. Ces imams venus d’ailleurs infusent leurs thèses radicales, qui plaisent aux jeunes. Ces lieux de culte qu’ils noyautent représentent de véritables viviers, pour ne pas dire des « couveuses », pour les futurs combattants du djihad.
Monsieur le Premier ministre, quelles mesures comptez-vous mettre en oeuvre pour fermer définitivement ces mosquées radicalisées qui propagent un discours fondamentaliste ?
Le 10/12/2015 à 16:01, laïc a dit :
"À Lagny-sur-Marne, commune de ma circonscription, nous nous doutions que la mosquée pouvait abriter des imams radicaux. "
Je ne comprends pas ce "nous nous doutions". L'article 35 de la loi de 1905 dit, en effet : "Article 35
Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s'exerce le culte, contient une provocation directe à résister à l'exécution des lois ou aux actes légaux de l'autorité publique, ou s'il tend à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres, le ministre du culte qui s'en sera rendu coupable sera puni d'un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines de la complicité, dans le cas où la provocation aurait été suivie d'une sédition, révolte ou guerre civile."
Ainsi, si on veut appliquer correctement cet article, on met toutes les mosquées sur écoute, et si les prêches sont en arabe, on les fait traduire par un service destiné à cela. Comment veut-on appliquer la loi si on ne s'en donne pas les moyens ?
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