Monsieur le Premier ministre, nous souhaitons tous ici que la conférence sur le climat aboutisse à un accord ambitieux et solide. Parmi les causes du réchauffement climatique, le gaspillage alimentaire est aujourd’hui, à l’échelle mondiale, l’équivalent du troisième émetteur de gaz à effet de serre, après la Chine et les États-Unis. La lutte contre le gaspillage alimentaire est donc décisive pour préserver la planète.
Avec 232 députés de tous les bancs, nous avons déposé une proposition de loi qui sera discutée ici ce soir pour doter la France de règles claires contre le gaspillage alimentaire. Ce texte prévoit de généraliser le don des invendus des grandes surfaces aux associations de solidarité. Il propose d’interdire la destruction, la « javellisation » des denrées alimentaires consommables qui pourraient être données. Il fait de l’éducation à l’alimentation – le ministre de l’agriculture y travaille d’ailleurs – un pivot pour mieux respecter la nourriture et donc moins la jeter.
Si cette proposition de loi est adoptée ce soir à l’Assemblée nationale, puis un peu plus tard au Sénat, elle fera de la France l’un des pays les plus avancés au monde dans la lutte contre le gaspillage, dans la droite ligne de la loi relative à la transition énergétique de Ségolène Royal.
Monsieur le Premier ministre, comment comptez-vous mobiliser aujourd’hui l’État, les collectivités locales, les entreprises, les associations et les citoyens dans ce combat majeur pour produire et consommer de façon responsable ?