Madame la ministre de l’éducation nationale, hier, avec Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’enseignement supérieur, vous avez présenté le nouveau fonctionnement du site Admission post-bac, bien connu de nos jeunes qui veulent entamer un cursus d’études supérieures après le lycée. L’objectif de cette refonte est de réduire le nombre de celles et de ceux qui, à la rentrée, demeurent sans affectation. Parmi les mesures annoncées figurent notamment une meilleure information sur les taux de réussite en licence et les débouchés, ainsi que l’obligation de ne pas concentrer tous les choix sur des filières dites « en tension ».
Nous sommes nombreux, dans nos territoires, à constater les difficultés nées des blocages de l’ascenseur social. Souvent, le goût de l’effort et la motivation sont là : ce qui peut déstabiliser, freiner ou empêcher, ce sont souvent des erreurs d’aiguillage, une information insuffisante ou des défauts d’orientation. Nous avons donc raison d’accorder de l’attention à ce moment très particulier d’un parcours scolaire que peut être l’orientation post-bac.
Ce dispositif complète des choix ambitieux : la diversification sociale des filières sélectives pour augmenter la part des étudiants boursiers dans les établissements concernés, l’augmentation des bourses et l’extension du nombre de leurs bénéficiaires, et la lutte contre toutes les formes de décrochage – décrochage précoce, à propos duquel les résultats annoncés la semaine dernière sont une promesse, mais aussi lutte contre l’échec à l’université.
Madame la ministre, la gauche n’a pas renoncé à envisager l’école comme le creuset où la République puise la force de se réinventer. Pouvez-vous nous dire comment la refonte d’Admission post-bac permettra aux lycéens de mieux s’orienter et de mieux réussir, dans la vision portée par notre majorité au service de l’école et de la réussite de chacun ?