Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 9 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Refonte du site

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député, il nous était en effet devenu assez insupportable, à Thierry Mandon et à moi-même, de constater à chaque rentrée universitaire le nombre d’étudiants qui se retrouvaient sans solution satisfaisante correspondant réellement à leurs choix, ou qui étaient entraînés dans des filières qui ne correspondaient pas à ce qu’ils avaient imaginé et y échouaient quelques mois à peine plus tard.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’adopter cet ensemble de mesures qui visent à faire mieux réussir l’entrée dans l’enseignement supérieur, sachant que, pour beaucoup de bacheliers, cela constitue comme une espèce de boîte noire assez confuse. Nous avons décidé d’abord de faire d’Admission post-bac – APB –, le logiciel sur lequel les élèves peuvent entrer leurs voeux au printemps de la classe de terminale, une boîte beaucoup plus claire, qui leur permette de comprendre quels sont, par exemple, les taux d’insertion des filières auxquelles ils prétendent, leurs chances de réussite en fonction de la nature du bac qu’ils ont passé – général, technique ou professionnel –, ou de connaître le niveau moyen de rémunération qui les attend, à la fin de leurs études, dans tel ou tel métier. Ce sont des informations importantes, qui leur permettront de faire des choix éclairés.

Deuxième chose : nous avons voulu mieux gérer les flux. En effet, de nombreux élèves se contentent de ne formuler que des voeux pour des filières à capacité limitée. Par définition donc, s’ils n’obtiennent pas la filière de leur choix, parce qu’il s’agit d’une filière sélective, comme les classes préparatoires, ou d’une filière à capacité limitée, comme les sciences et techniques des activités physiques et sportives – STAPS –, ils se retrouvent sans solution au mois de septembre et on leur propose alors de s’engager dans des voies qu’il n’avait jamais envisagées. Nous leur demanderons désormais d’inscrire dans leur liste de voeux au moins une filière sans tension, afin qu’ils puissent véritablement l’anticiper.

Enfin, nous les inciterons à formuler des voeux groupés : un élève qui veut faire du droit à Lyon devra désormais sélectionner l’académie de Lyon tout entière pour avoir davantage de possibilités de réponses et nous l’aiderons à la mobilité et à la résidence universitaire.

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