Nous ne sommes ni sourds ni aveugles, et nous avons été attentifs à ce qui s'est dit et montré lors de la manifestation d'hier. Le relevé des pancartes brandies montre nombre de confusions que vous, en tant que parlementaires, ne pouvez pas ignorer.
Lorsque des manifestants affirment que les mots « père » et « mère » sont appelés à disparaître du code civil, vous savez ainsi que c'est faux. Lorsque des pancartes clament : « Nous ne sommes pas des parents A et des parents B », vous savez tout aussi bien que ces termes n'ont jamais été envisagés, et qu'il s'agit d'une invention de militants opposés au projet de loi.
On a pu y croiser des pancartes disant : « Ne touchez pas au code civil », comme si ce dernier était immuable, gravé dans le marbre depuis 1804. Or, vous n'ignorez pas que les parlementaires l'ont modifié à plusieurs reprises, admettant qu'il pouvait évoluer avec la famille. Enfin, proclamer : « Nos ventres ne sont pas des caddies » relève d'un amalgame et prouve la confusion dont ce texte est victime.
S'agissant de grands projets sociétaux, il est de votre responsabilité d'éclairer l'ensemble de nos concitoyens, et surtout celles et ceux qui sont proches de vous, sous peine de niveler le débat par le bas.