Je vous remercie à mon tour de votre présentation objective. La question des salles de consommation à moindre risque a en effet été abordée dans le cadre de l'examen du projet de loi relatif à la modernisation du système de santé. Sur ce point, je peux entendre l'argument selon lequel l'hygiène déplorable de la prise de stupéfiants dans les rues plaiderait en faveur de lieux où les conditions soient plus appropriées et où les usagers puissent être amenés vers un parcours de soins. Quant à dire que de tels lieux permettraient de ne plus trouver des seringues partout, cela ne correspond pas à ce que j'ai entendu jusqu'à présent en faveur de la mise en place de ces salles.
Au cours de l'examen du projet de loi relatif à la modernisation du système de santé, je suis intervenu au sujet de la médecine scolaire. Alors que nous allons consacrer des moyens non négligeables à l'expérimentation de deux ou trois salles de consommation à moindre risque, rien n'est fait financièrement pour améliorer cette institution qui souffre pourtant énormément. Il n'y a qu'un médecin pour 12 000 élèves. Dans ces conditions, il est impossible de développer une politique de prévention de l'addiction, alors que c'est dans les établissements scolaires qu'elle doit être menée en premier lieu. J'y vois une grande défaillance. Même si ses services dépendent de l'éducation nationale, la médecine scolaire traite d'abord de problèmes de santé.