Intervention de Monique Rabin

Réunion du 9 décembre 2015 à 11h00
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Rabin :

Je ne suis pas spécialiste de la question des substances illicites, mais je salue la volonté de donner des suites aux travaux du Comité.

S'agissant de la thématique elle-même, certaines propositions sont communes aux deux rapporteurs. Mais quels sont les autres types de prévention mis en pratique ailleurs ? Dans ma commune, nous avons fait venir un psychosociologue canadien, André Therrien, qui a su développer une approche adaptée à la jeunesse. Après l'échec de l'interdiction, il sait donner des conférences où il n'hésite pas à reconnaître que la consommation de substances illicites peut procurer du plaisir ; mais il s'attache bien sûr immédiatement ensuite à en décrire et à développer toutes les conséquences, à montrer aux jeunes que c'est un enfer.

Dans leur programme électoral, certains de nos adversaires n'hésitent pas à promettre qu'ils interdiront la drogue à l'école. Même si l'approche promise a montré qu'elle n'est pas viable, cela interpelle les parents, qui en espèrent une éradication du fléau. Ce n'est pourtant pas du tout ce qu'il faut faire. Comprenons plutôt ce que signifie l'usage de la drogue et quelles pistes nous pouvons suivre en nous appuyant sur l'exemple canadien.

Notre Comité représente une force au moins aussi importante qu'une instance à compétence législative. Il faudrait mieux tirer parti de ses travaux transversaux par rapport aux compétences des commissions. Nous devrions dire nettement quelles propositions nous présentons au Gouvernement, de telle sorte que nos travaux ne servent pas seulement à l'édification des personnes qui y participent.

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