Monsieur le député Alain Tourret, vous avez raison d’exalter ce sursaut républicain qui a vu, dans l’ensemble de nos régions, une majorité de Françaises et de Français se mobiliser pour empêcher qu’elles soient dirigées par l’extrême droite. Cette mobilisation avait été voulue, vous le savez, par ce Gouvernement et par le Premier ministre.
Au-delà, elle a rassemblé l’ensemble des responsables, des élus et des militants de la gauche, non dans le cadre d’un accord de circonstance ou pour servir je ne sais quel intérêt. Au contraire, ces derniers se sont sacrifiés en retirant leurs listes, parce qu’ils considèrent que leurs régions et notre pays ne doivent pas porter le stigmate d’exécutifs d’extrême droite.
Je note d’ailleurs que les nouveaux présidents de régions, même de droite, ont remercié les électeurs et les électrices de gauche, ce dont je me félicite.
Monsieur le député, nous sommes parfaitement lucides et personne n’a oublié aujourd’hui ce qui a été dit au travers de ces élections. Le Premier ministre vient de dire ici ce qu’il a répété ces derniers jours : le Gouvernement sera mobilisé pour faire des propositions dès le début de l’année et avancer sur les questions sociales essentielles, l’emploi, le travail qui, aujourd’hui, suscitent évidemment les inquiétudes des Français.
Au-delà, vous avez évoqué une méthode, monsieur le député. Nos institutions sont celles de la Ve République mais nul doute que nos comportements, nos attitudes et nos postures doivent changer si nous voulons être à la hauteur des attentes des Français.
Les uns et les autres, nous devrons nous demander si un autre dépassement ne sera pas nécessaire pour rassembler la République.