Ce n’est pas dans le cadre d’un projet de loi de finances rectificative que l’on aborde des sujets de fond, j’en suis conscient. J’avais néanmoins cru comprendre que tout le monde avait pris très au sérieux ce qui s’est passé le week-end dernier. J’espérais donc que cette nouvelle lecture, plus légère que la précédente, permettrait d’esquisser, à l’adresse d’un peuple encore meurtri, quelques pistes de réflexion qui sortiraient un peu de l’ordinaire et de dire que nous avons bien reçu le message, que nous allons réfléchir à l’avenir.
Or, à part les déclarations faites lors de la séance de questions au Gouvernement et les explications que tout le monde connaît, je n’entends pas grand-chose. Comment pouvons-nous traiter sérieusement d’un budget alors que notre appareil économique est totalement grippé, que nous n’avons plus ni industrie, ni agriculture, ni artisanat ? Que peut-on dire de la croissance à venir dans l’état actuel des choses ? Je ne vois pas ce que ce projet de loi de finances rectificative va apporter à ceux qui ont émis un vote de désespérance dimanche dernier.