La première de vos questions porte sur la situation de la filière automobile en France, notamment la mise en place des structures visant à aider la filière à traverser la crise et à rebondir. De bonnes initiatives ont vu le jour à cet égard, telle la création de la Plateforme automobile et l'établissement d'un comité stratégique de filière. Elles ont permis aux constructeurs et aux équipementiers de fonctionner globalement ensemble, et non plus dans le cadre des relations de fournisseur à client. Cette mise en commun des réflexions et des stratégies permet d'optimiser les directions stratégiques, de R&D, etc. Toute la filière en est reconnaissante.
Mais il est difficile d'en mesurer les effets sur l'emploi. En 2014, nous avons assisté à un rebond par rapport à 2013, qui sera probablement confirmé en 2015. Cette inflexion positive es-elle le résultat des initiatives qui ont été prises ? Je n'en suis pas certain. La baisse de la production – et donc des effectifs – me semble assez durable, car lorsque l'on cesse de produire des véhicules en France, il est très difficile, pour des raisons économiques, d'y revenir.
En conclusion, l'initiative est très importante pour toute la filière et permet d'optimiser les moyens. En matière d'emploi, on assiste à un léger rebond, mais il n'est pas possible de conclure qu'il soit significatif et durable.