Je vais vous répondre globalement sur le concept d'emploi de nos régies et le maintien en condition. En 2004, lors de la création du SID à laquelle j'ai participé, 8 000 personnes étaient affectées à l'entretien dans les différentes régies du ministère. Lorsque j'ai repris ces régies en septembre 2014, elles employaient 2 500 personnes. Comme le patrimoine n'a pas changé dans des proportions importantes, nous devons réfléchir à l'emploi optimal de nos personnels – des gens compétents qui répondent aux demandes – tout en nous tournant vers le secteur privé, en externalisant certains métiers et certaines prestations.
Prenons le segment « ascenseurs » tel que défini par la mission achat. La maintenance des ascenseurs a été externalisée au terme d'un marché centralisé, alors qu'elle était auparavant assurée en interne. Néanmoins, nous essayons de traiter nos bons de commande au niveau des bases de défense ou des établissements, c'est-à-dire de manière locale ou régionale. Nos travaux ne sont donc pas tous effectués par de grands groupes du BTP ; 60 % des prestations – en particulier l'entretien et les petits travaux – sont effectuées par des PME. Nous accordons une grande importance au tissu local et à la qualité des relations que nous avons avec les entreprises, qui conditionnent leur réactivité.
Nous avons aussi travaillé sur la manière d'employer au mieux nos régies. Nous avons déterminé des métiers prioritaires – frigoriste, électricien, chauffagiste – dont la réactivité est importante en cas de dysfonctionnement technique. Nous avons moins besoin de peintres ou de maçons car leurs tâches ne répondent pas à la même urgence. J'ai encore des réductions d'effectifs à gérer mais dans toutes les réflexions que je conduis avec mes personnels, j'insiste sur le fait que les éventuelles suppressions de poste n'interviendront qu'au moment où leurs titulaires partiront en retraite. Si le métier est considéré comme important et stratégique, l'agent sera remplacé.