Il importe en effet d'étudier ce texte au regard de l'urgence sociale : 3,5 millions de ménages consacrent plus de 10 % de leurs ressources à leur facture d'énergie. Il est donc temps d'essayer d'apporter des réponses.
Même si l'on n'est pas d'accord avec certains articles du texte, il y a au moins ce qui permet d'étendre la trêve hivernale, en matière de coupures, à l'ensemble des consommateurs. Il y a au moins la possibilité de permettre aux opérateurs alternatifs de proposer le tarif de première nécessité. Il y a aussi l'extension du nombre de bénéficiaires des tarifs sociaux. Et il y a les bases d'un service public de la performance énergétique. L'ensemble de ces éléments permettent de passer à la discussion.
Il est toujours la tentation, voire l'obsession de renvoyer un texte en commission. Nous étions de bons lycéens, nous avons appris par coeur L'Art poétique de Boileau :
« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
« Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
« Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. »
Mais nous aurons beau triturer l'article 1er, je ne suis pas sûr que nous parviendrons à nous mettre tous d'accord !