Je le sais, nos trois rapporteurs partagent ma conviction que la culture et la langue françaises constituent un atout considérable pour que notre pays développe des relations avec le reste du monde. Je comprends leur souci de comptabiliser et de rationaliser les dépenses relatives à la francophonie, mais, je constate, lors de mes déplacements à l'étranger, que la politique de notre pays est souvent critiquée par ceux qui aiment notre pays car ils considèrent que la France n'en fait pas assez pour sa langue et sa culture, surtout en comparaison avec l'action menée par d'autres. Certains pays n'existaient pas sur la scène internationale il y a à peine vingt ans – je pense au développement des instituts Confucius chinois – mais d'autres y sont déjà bien présents depuis longtemps comme l'Allemagne, l'Espagne, et je ne cite même pas le cas de la langue anglaise.
Nos concurrents dans le domaine culturel et linguistique le sont aussi sur le plan commercial et industriel. La France n'est plus seule à comprendre l'enjeu économique sous-tendu par les relations culturelles. Il est donc nécessaire de dépasser la seule approche comptable, mais je sais que c'est également la conviction de nos rapporteurs.