Intervention de Jean-René Marsac

Réunion du 16 décembre 2015 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Marsac, rapporteur :

En 2013, j'appartenais à la mission d'information de la commission des affaires étrangères sur la francophonie, présidée par François Rochebloine, dont le rapporteur était Pouria Amirshahi. Nous avons abordé la francophonie, non pas comme nous le faisons aujourd'hui, sous l'angle de la gestion, mais en nous intéressant aux orientations des politiques menées et aux choix stratégiques.

L'articulation entre l'apprentissage de la langue et le développement économique passe par la formation professionnelle. Nous le soulignions déjà dans le rapport d'information de la commission des affaires étrangères publié en janvier 2014 ; nous faisons le même constat aujourd'hui. Par ailleurs, le fait que l'université Senghor du Caire forme des cadres et des fonctionnaires des pays africains donne une véritable impulsion à une francophonie opérationnelle.

Nous devons veiller à ne pas nous intéresser exclusivement à une francophonie culturelle et aux formations savantes de haut niveau car cela laisserait le champ libre aux anglophones dans le monde des affaires et du business. Pour les jeunes générations africaines et celles d'autres continents, il est essentiel d'ancrer, plus fortement qu'aujourd'hui, l'usage du français comme un vecteur d'échanges économiques. Évidemment, il faut que nous soyons attentifs à ce qu'une action ne se fasse pas aux dépens d'une autre.

Le rapport d'information souligne la nécessité que les ministères concernés affichent davantage leurs priorités. À titre personnel, je répète qu'il serait sans doute utile de mener des stratégies régionales un peu différenciées – cela devrait se faire dans le cadre multilatéral qui caractérise la francophonie. L'affaiblissement des moyens rend aujourd'hui nécessaires certains ciblages géographiques.

Nous avons aussi indiqué dans le rapport d'information qu'il était souhaitable de renforcer l'articulation des actions menées par les maires des grandes villes francophones, les régions, et l'État. Il est également nécessaire que ces acteurs affichent davantage leurs priorités.

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