Intervention de Stéphane Lardy

Réunion du 10 décembre 2015 à 9h00
Mission d'information relative au paritarisme

Stéphane Lardy, secrétaire confédéral « emploi-chômage-formation » de CGT-FO :

Signer un accord ne signifie pas que l'on soit d'accord avec toutes les dispositions qu'il contient. Le paritarisme, c'est la gestion entre employeurs et salariés. Pôle emploi, ce n'est donc pas du paritarisme. L'Unédic, c'est du paritarisme, le commissaire du Gouvernement n'étant là que pour le contrôle de légalité.

Le paritarisme, nous y tenons, mais il n'est pas possible de faire abstraction du contexte que nous connaissons. On pourrait changer les règles de l'assurance chômage pour les plus de cinquante ans, par exemple, en conditionnant le versement des allocations non plus à l'activité au cours des trente-six derniers mois mais à l'âge de cinquante-cinq ans, mais ce serait du cynisme pur : les gens seront toujours là. Ce qui changerait, c'est l'articulation puisqu'ils demanderont à bénéficier des allocations de l'État, comme l'Allocation de solidarité spécifique (ASS) ou la prime d'activité. C'est pourquoi je ne crois pas à l'autonomie des partenaires sociaux en matière de gestion paritaire, nous ne sommes pas dans un monde à part. Toute la question est d'articuler les dispositifs qui émanent de l'État, des régions et des départements. Je ne pense pas non plus que ce serait plus simple si l'État faisait tout. En tout cas, ce qui nous pose problème, ce sont les conséquences sur l'assurance chômage qu'entraîne la mise en place d'un dispositif, s'agissant des retraites par exemple.

Enfin, je veux répondre à M. Léost. Cela fait plus de dix ans que l'on parle du bonus-malus à l'assurance chômage. Je suis content que l'État ait repris, dans son document d'orientation, une proposition qui émanait des organisations syndicales et patronales au sujet de la surcotisation pour les contrats courts.

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